Collecter sur internet des documents en prise avec la réalité pour créer à partir d’un choix ciblé de choses un répertoire de formes " allégées " et concises.
L’ensemble de ces formes-signes relevant d’une déprise des choses est utilisé comme prétexte à la peinture. La réalité se met à flotter, à déconsister.
Construire un regard « retourné » vers l’extérieur qui interroge la tension entre une violence indistincte et la sensibilité, entre réalité et intimité du rêve.
Le regard chute de la vision, il déambule, invisibilise, absente, s’approche du corps, de la folie..
Mettre le vide au cœur de ce qui est.
Faire émerger une parole de la pensée au travers d’une liberté reliée au vide.
Rendre le monde à sa dimension d’énigme, et rendre perceptible la complexité des relations liées à l’espace et au temps.
S’agissant toujours de faire face à l’ouvert et de laisser aller l’ajustement du geste et de l’esprit.
Annie Barrat, mai 2003